Vérification Générale Périodique : liste des points de contrôle chariot

700 400 Katia Massé

Si vous côtoyez de près ou de loin les chariots élévateurs et autres appareils de levage, vous avez forcément entendu parler de vérification générale périodique (VGP). Il faut savoir qu’elle est obligatoire pour tous les appareils et accessoires de levage.

Cet article donne la définition des VGP, explique leur objectif et aborde les points de contrôle qui permettent de vérifier le bon état du chariot élévateur ou autre matériel de levage.

liste des points de contrôle vgp chariot

Qu’est-ce qu’une VGP ?

On peut comparer la Vérification Générale Périodique au contrôle technique pour une voiture.

En effet, la VGP est une visite de contrôle obligatoire pour tous les équipements de travail dès lors que ceux-ci servent au levage de charges, à l’élévation de postes de travail ou au transport en élévation de personnes. Il s’agit de de détecter toutes les anomalies sur un engin de levage pouvant engendrer des problèmes de sécurité, voire des accidents. C’est donc un élément majeur de la sécurité dans l’entreprise.

 

VGP : pour quels matériels de manutention ?

L’arrêté du 1er mars 2004, relatif aux vérifications des appareils et accessoires de levage, qui régit les Vérification Générale Périodique (VGP), impose aux chefs d’établissement de les réaliser tous les six mois pour tous les équipements de levage utilisés sur leurs sites. Il s’agit notamment des chariots élévateurs frontaux, les chariots latéraux, les gerbeurs, les chariots à mât rétractable, les préparateurs de commande, les nacelles élévatrices de personnes, les nacelles araignée et les minigrues araignée.

A noter : les transpalettes électriques et transpalettes manuels ne sont pas concernés par les VGP chariot élévateur dans la mesure où ils lèvent la charge « juste de la hauteur nécessaire pour la déplacer en la décollant du sol » (voir liste des matériels exclus en annexe de l’arrêté du 1er mars 2004).

Attention à la date : en cas de dépassement de la date limite de VGP d’un matériel, il sera nécessaire de faire réaliser une « Visite de remise en service ». Ce contrôle, qui est plus complet qu’une VGP, est donc plus coûteux.

 

Quels sont les contrôles effectués lors de la VGP d’un chariot élévateur ?

1) Contrôle statique

La Vérification Générale Périodique consiste d’abord en un examen de l’état de conservation du chariot élévateur. Il s’agit de vérifier l’état général de l’appareil de levage. Elle permet donc de déceler les anomalies susceptibles d’engendrer des situations de danger. Il s’agit donc d’un contrôle des organes de sécurité du chariot élévateur, notamment :

  • les dispositifs de calages et de freinage,
  • les freins,
  • les dispositifs contrôlant la descente des charges,
  • les limiteurs de charges, les limiteurs de course, les limiteurs d’orientation,
  • les câbles et chaînes de charge, etc…

2) Contrôle dynamique

Espace sécurité dédié aux essais VGP

Espace sécurité dédié aux essais VGP

La VGP est complétée par l’épreuve dynamique destinée à s’assurer de l’efficacité du fonctionnement du chariot élévateur :

A noter : En plus des matériels à tester, le chef d’établissement doit mettre à la disposition du testeur :

  • un espace sécurisé dédié aux essais,
  • les masses à utiliser pour les tests,
  • le personnel nécessaire à la conduite de l’appareil
  • et bien sûr, tous les documents concernant le matériel : manuel d’utilisation, carnet de maintenance de l’appareil, certificat de conformité et rapports de vérifications générales périodiques précédents.

 

Qui peut effectuer les VGP ?

La VGP est sous la responsabilité du Chef d’établissement. Elle doit être réalisée par une personne qualifiée, interne ou externe à l’entreprise.

Il existe des organismes agréés, tels que : APAVE, DEKRA, FRANCE CONTROLE, SOCOTEC, VERITAS, etc… qui sont habilités peuvent réaliser ces contrôles techniques.

Les VGP paraissent parfois comme une contrainte réglementaire pesante du fait de leur fréquence et de leurs exigences. Pourtant c’est un gage de sécurité des personnes et des biens et cela importe plus que tout !

7 commentaires
  • bonjour l’équipe
    une petit question
    quelle est la meilleur école en France pour faire la formation VGP???

    • Bonjour Chabane
      IL est difficile de répondre à votre question car il existe certainement beaucoup d’écoles ou centres de formation tout à fait qualifiés pour dispenser une bonne formation de formateur aux test VGP.
      Nous vous conseillons de vous rapprocher d’un organismes agréé, tels que : APAVE, DEKRA, FRANCE CONTROLE, SOCOTEC, VERITAS qui sont mieux à même de vous aider sur ce point.
      Cordialement

  • Bonjour, et merci pour votre blog que je découvre.
    J’exerce le métier d’apiculteur depuis 40 ans, et je travaille avec une petite équipe (3 salariés permanents, qq fois des saisonniers). Pour la première fois, l’inspection du travail me demande un tas de contrôles… que très honnêtement je n’ai jamais faits ! (pas plus que mes collègues à mon avis). Entre autres, on me demande de prouver la vérification périodique tous les 6 mois d’un petit gerbeur électrique Toyota (1200 kg de charge maxi), que j’avais acheté pour faciliter les manutentions. J’ai lu dans l’article ci-dessus que le VGP peut être effectuée « par une personne qualifiée, interne ou externe à l’entreprise ».
    J’ai de sérieuses compétences techniques dans différents domaines, puis-je être considéré comme une « personne qualifiée », dans le but de ne pas payer un contrôle externe tous les 6 mois ?
    Pouvez-vous me conseiller sur le type de registre à tenir ?
    Autre question : je lis qu’un ctrl dynamique doit être effectué à 1,1 fois la charge, ce qui me semble contraire à l’esprit dans lequel nous travaillons. En effet, nous prévoyons toujours des marges de sécurité importantes pour ne pas fatiguer les mécaniques. Par exemple, pour lever 300 kg avec un palan, nous utilisons un palan de 500kg de capacité. Le gerbeur est prévu pour 1200 kg, mais nous ne dépassons pas 700 kg, et encore quasiment au ras du sol. dans le même esprit, j’ai acheté une table élévatrice de 5T, pour y disposer une cuve de 1, 7T… Doit-on vraiment tester toutes ces machines très au-delà de leur utilisation normale, au risque de les abîmer, pour satisfaire une obligation légale ?
    Merci de m’aider à y voir clair
    Cordialement
    JLL

    • Bonjour M. Lautard
      Nous sommes ravis que vous appréciez ce blog.
      Mes collègues et moi-même tenons ce blog parallèlement à notre activité de loueur de manutention et nous ne sommes pas suffisamment experts pour répondre à toutes les questions pointues que vous posez ci-dessus. Pour toutes les VGP effectuées sur nos matériels, notre société fait appel à un organisme externe(APAVE) car il n’est pas question de transiger avec la sécurité. Nous vous conseillons de vous rapprocher d’un organisme officiel.
      Cordialement

    • Bonjour,

      Je me permets de vous apporter quelques petites précisions.
      A la première question, pouvez-vous faire les contrôles vous-même, la réponse est malheureusement Oui, mais sous certaines conditions, et le « malheureusement », c’est parce que ces conditions, vous coûterons toujours plus qu’une entreprise extérieure.
      Sachez que la personne réalisant les contrôles en interne, ou chez le fabriquant du matériel ou le mainteneur, doit en outre :
      – être séparée hiérarchiquement pour assurer les questions d’objectivité,
      – être formée sur les principes réglementaires et techniques de prévention
      – avoir connaissance des dispositions réglementaires concernant les équipements et leur vérification
      – avoir la pratique de ces vérifications…,
      Les réponses sont dans la circulaire DRT 2004-04 du 24/03/05 et la réponse de principe DL/RM n°606 du 5 mai 1994 (je sais ça fait barbare).
      A votre deuxième question, sachez que pour un appareil donné à 1T, le constructeur a conçu son appareil avec un coefficient de sécurité. Les essais à 1.1x la CMU maximum lors d’une VGP visent à enclencher les dispositifs de sécurités tels que les limiteurs de charges qui doivent être réglé au maximum à 1.1 x la CMU, lors des visites de mise en service et remise en service des appareils de levage, un essai est également réalisé à 1.25x la CMU, voir plus…Vous n’abimerez donc pas ces machines lors de ces essais.
      En espérant vous avoir répondu.

    • Bonjour Jean Louis

      Si vous avez des salariés avec leurs heures de CPF ils pourront passer le stage de controleur renseignez vous sa vous coutera environ en 700 et 800 € .

Laisser une réponse

For security, use of Google's reCAPTCHA service is required which is subject to the Google Privacy Policy and Terms of Use.